Caractéristiques d’un patron toxique

Publié le : 23 août 20219 mins de lecture

Un leader toxique est celui qui utilise de manière inappropriée le pouvoir qui découle de son rôle. Toutes les études sur la psychologie du travail indiquent qu’une relation saine entre les différents membres d’une équipe entraîne une plus grande productivité et de meilleurs résultats. Malgré cela, il y a malheureusement de nombreux managers qui ont recours à des comportements ou à des méthodes totalement nuisibles pour leurs employés.

Ces « leaders » rappellent les relations qui existaient dans les systèmes féodaux. Ce sont des personnes qui ont une conception autocratique du pouvoir et qui ne se soucient pas des répercussions négatives de leur comportement. Ils perçoivent l’entreprise ou l’organisation comme une machine qui doit fonctionner parfaitement et dans laquelle les employés subalternes ne sont que des pièces du rouage. Un leader toxique se concentre davantage sur les résultats que sur les processus.

Il a été démontré qu’un leadership positif génère une plus grande efficacité. Les relations démocratiques et horizontales gagnent le respect des travailleurs avec le temps. Avant tout, un vrai leader a une autorité morale sur les autres. Il n’a pas besoin de sanctions ou de punitions pour que ses employés s’engagent à atteindre les objectifs de l’entreprise, mais il les motive et les récompense pour accroître leur sentiment d’appartenance et leur engagement.

Un patron toxique, en revanche, utilise la peur comme une arme. C’est l’outil qu’il utilise pour inciter les employés à poursuivre les objectifs de l’entreprise. Si cette méthode peut fonctionner à court terme, elle tuera l’entreprise à moyen et long terme, car les employés seront frustrés et saisiront la première occasion pour quitter l’entreprise. Pour cette raison, il s’agit d’un dirigeant qui est nuisible à l’ensemble de l’entreprise. Aujourd’hui, nous souhaitons vous présenter quelques-unes de ses principales caractéristiques.

Caractéristiques d’un patron toxique

1. Il est arrogant

Un patron toxique croit que l’étalage de son pouvoir le rend meilleur que les autres. Peu importe comment il est arrivé à s’asseoir derrière ce bureau : il se sent toujours supérieur simplement parce qu’il est un cadre. Il croit également que parce qu’il est le patron, il a le droit de traiter les autres comme s’ils valaient moins que lui.

Son arrogance est évidente dans ses gestes, le ton qu’il emploie lorsqu’il parle, et la façon dont il dirige les activités. Il veut être intimidant et interprète la peur de ses employés comme un signe positif. L’arrogance, en revanche, est toujours un signe d’insécurité et de manque de confiance en soi et correspond rarement à une réelle supériorité.

2. Ne peut pas écouter ou communiquer

L’une des caractéristiques les plus évidentes d’un patron toxique est sa difficulté à écouter les autres. Une telle personne pense que prêter attention à ce que disent les employés signifie leur accorder une importance qu’ils ne méritent pas. Écouter un subordonné revient à réduire le pouvoir que vous avez sur lui.

Un patron toxique ne peut même pas communiquer. En fait, il peut même rendre ses instructions inutilement compliquées simplement pour intimider ses employés. Il utilise des expressions catégoriques pour souligner qu’il a le dernier mot sur tout. A tendance à déprécier ce que disent les autres en étant indifférent ou en répondant de manière irrespectueuse.

3. Il est inflexible et aime tout contrôler

Un leader toxique ne comprend pas la différence entre diriger et contrôler. Il n’a même pas la moindre idée de la différence entre être un leader et commander. Il ne fait pas confiance aux personnes avec lesquelles il travaille et pense donc que la meilleure stratégie consiste à contrôler chacune de leurs actions, même les plus petites. Il considère comme acquis que son rôle consiste principalement à contrôler et à punir en permanence les comportements qu’il juge inappropriés.

Un leader toxique est également inflexible : il voit toujours tout en noir ou en blanc. Il pense qu’être fort, c’est être rigide et qu’une attitude trop souple peut le faire paraître faible aux yeux des autres. Pour cette raison, il n’autorise pas les discussions sur ses ordres ou les idées qu’il impose. Les choses doivent être faites exactement comme il le dit : sinon, on encourt une punition.

4. N’est pas capables de gérer les conflits

Les patrons toxiques considèrent la colère avec bienveillance. Ils supposent que l’humeur et l’irritabilité sont des signes de sérieux et de responsabilité au travail. Ils interprètent ces attitudes comme l’expression d’un engagement et d’une rigueur. Par conséquent, ils donnent souvent des ordres sur un ton colérique ou croient pouvoir résoudre un problème en criant. Ils estiment avoir le droit de « gronder » leurs employés.

S’ils ont un problème avec l’un des employés, ils le résolvent généralement par de nouvelles commandes ou en appliquant des sanctions. Ils ne se soucient pas des réactions ou de l’état d’esprit de leurs employés. Ils pensent que s’ils ne suivent pas les règles jusqu’au bout, c’est par manque d’envie ou de personnalité. Un patron toxique génère une atmosphère de tension et de répression au bureau car il pense que c’est le meilleur moyen de maintenir un bon rythme de travail.

5. Rejet de toute initiative

Avoir de l’initiative est un signe d’autonomie, de force et de capacité. C’est pourquoi, pour un patron toxique, les employés qui font preuve d’initiative représentent une menace. Un tel patron va même jusqu’à penser que les employés prennent des libertés qu’ils ne devraient pas avoir ou interprète les propositions des autres comme un défi à son autorité. Ils rejettent toute personne qui prend des initiatives ou propose des idées pour améliorer le travail.

Pour un tel patron, il n’y a qu’une seule façon de faire les choses : la sienne. Les employés comprennent rapidement cette logique et apprennent que penser par eux-mêmes ou essayer de proposer des améliorations équivaut à provoquer le patron. Tout cela se fait au détriment de l’entreprise, qui se prive de salariés qui pourraient l’alimenter en initiatives utiles pour l’organisation ou la productivité de l’entreprise.

6. Ne peut pas gérer son temps

Une bonne gestion du temps est essentielle pour éviter les contretemps dans les activités. L’un des aspects qui font d’un patron un mauvais gestionnaire est précisément la mauvaise gestion du temps. Cela inclut une mauvaise planification des tâches ou des erreurs dans la détermination de leur priorité.

Un tel comportement de la part d’un manager crée un environnement de travail chaotique. Très souvent, certaines tâches devront être accomplies en un temps record. D’autres fois, il y aura des périodes où il n’y aura rien à faire. Dans ces cas, les employés eux-mêmes éprouvent un sentiment d’instabilité et de désordre qui générera une dose plus élevée de stress et de tension.

7. Ignorer les besoins des employés

Un mauvais patron n’a aucune idée des besoins de ses employés. En fait, il n’est pas du tout intéressé à le découvrir. Il estime que les relations de travail doivent être totalement détachées des aspects personnels et que ceux-ci sont sans rapport avec l’exécution des activités professionnelles quotidiennes. Tout cela constitue un obstacle dans le paysage professionnel.

Un patron toxique est convaincu que les besoins personnels des travailleurs n’ont rien à voir avec leur productivité. Parce qu’il voit tout en noir et blanc, il suppose qu’un problème personnel dans la vie d’un employé n’est qu’une excuse pour ne pas faire le travail ou pour excuser une erreur. Ces personnes ne considèrent pas leurs employés comme des personnes, mais seulement comme des travailleurs.

Bien qu’il existe dans chaque pays des lois visant à protéger les travailleurs, la vérité est qu’il existe encore de nombreux patrons qui se situent entre la légalité et l’illégalité. Ils feignent d’ignorer les droits de leurs employés et utilisent l’excuse de la « volatilité » des relations humaines pour cacher leurs abus.

Les patrons toxiques sont nombreux, surtout en période de crise. Ils savent qu’ils peuvent dépasser les bornes et qu’une bonne partie de leurs employés ne diront rien de peur de perdre leur emploi. Cependant, chaque travailleur devrait connaître ses droits et avoir la possibilité de signaler, tout en restant respectueux, les cas où il se sent maltraité.

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